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L’impact de l’IA sur l’emploi : Révolutions, défis et nouvelles opportunités sur le marché du travail

La révolution de l’IA sur le marché du travail

La révolution de l’intelligence artificielle est déjà à l’œuvre et modifie en profondeur le paysage professionnel.

 

Aujourd’hui, plus d’un quart des tâches actuellement réalisées par des travailleurs pourrait être automatisé d’ici à 2030.



Cette mutation, accélérée par l’essor de l’IA générative, impose une mise à jour permanente des compétences et une acquisition de nouveaux savoir-faire liés au numérique.

L’adaptation devient ainsi une nécessité incontournable pour répondre aux exigences d’un marché du travail en constante évolution.  Source EY, 2024

 

 

 



L’IA générative : Création et disparition d’emplois

Selon un rapport du cabinet d’audit et de conseil EY, la transition technologique liée à l’IA – et particulièrement à l’IA générative – pourrait, à l’échelle mondiale, créer 69 millions d’emplois tout en en faisant disparaître 83 millions au cours des cinq prochaines années.

Ces chiffres témoignent de l’ambivalence de l’impact de l’IA : d’un côté, la technologie ouvre des perspectives inédites, de l’autre, elle menace la pérennité de nombreux métiers traditionnels.

La dynamique de création et de suppression d’emplois soulève des questions essentielles sur la manière dont les entreprises et les gouvernements doivent anticiper et gérer ces transformations pour minimiser les impacts négatifs sur les travailleurs. 



L’évolution des compétences : Une nécessité incontournable

Face à la vague de l’IA et de la digitalisation, la mise à jour des compétences devient primordiale. Le rapport d’EY et les travaux de l’Institut de l’Entreprise, en collaboration avec McKinsey, soulignent une hausse marquée de la demande pour des compétences techniques, avec une augmentation prévue de +28 % entre 2022 et 2030. Parallèlement, la demande en compétences relationnelles et émotionnelles devrait progresser de +11 %.


En revanche, les compétences cognitives de base, notamment celles utilisées dans les tâches administratives et répétitives, devraient reculer de 13 %.

Cette réorganisation des savoir-faire met en lumière la nécessité pour les travailleurs de se former aux usages du numérique et de l’IA afin de rester compétitifs et de répondre aux besoins d’un marché en pleine mutation.



Impact sur le marché du travail français

Pour appréhender les transformations à l’œuvre en France, l’Institut de l’Entreprise et McKinsey a publié le rapport « L’IA et l’évolution des compétences en France ». Dans un contexte marqué par une tension sur le marché du travail, ce rapport projette que l’IA générative pourrait mener à l’automatisation de 27 % des heures travaillées d’ici à 2030.

Ces projections s’inscrivent dans un paysage économique contrasté : un taux de chômage historiquement bas à 7,4 % selon l’Insee, un taux d’emploi élevé de 69,1 % et un nombre d’emplois vacants atteignant 520 000 au troisième trimestre 2024.

Par ailleurs, si le rythme d’adoption de l’IA générative se maintient, jusqu’à 45 % des tâches actuelles pourraient être automatisées d’ici à 2035, accentuant ainsi la transformation des métiers et des fonctions au sein des entreprises. Source Insee, 2024



Croissance des secteurs technologiques et de la santé

Les évolutions induites par l’IA ne se traduisent pas uniquement par la suppression d’emplois. Au contraire, certains secteurs vont bénéficier d’une forte croissance. En particulier, les domaines scientifiques, techniques, d’ingénierie et mathématiques (STEM) devraient enregistrer une augmentation de 16 % sur la période, correspondant à environ 300 000 emplois supplémentaires.


Le secteur de la santé, quant à lui, pourrait connaître une croissance comprise entre 23 % et 28 %, générant près de 800 000 nouveaux postes. Ces dynamiques démontrent que si l’automatisation entraîne la disparition de certaines tâches, elle stimule également l’innovation et la création d’emplois dans des domaines à forte valeur ajoutée.



Adoption de l’IA par les entreprises et défi des talents

L’intégration de l’IA générative est déjà une réalité pour de nombreuses entreprises françaises. D’après les données du rapport, 80 % des grandes entreprises en France déclarent avoir implanté l’IA générative dans au moins une fonction de leur organisation. Cependant, seulement 8 % de ces entreprises l’ont déployée à l’échelle de l’ensemble de leurs activités.


Ce déploiement partiel révèle non seulement la prudence des entreprises face aux bouleversements technologiques, mais également une difficulté à intégrer ces innovations de manière globale dans leur modèle opérationnel.

Par ailleurs, le rapport met en évidence un défi crucial : 34 % des dirigeants français signalent aujourd’hui une pénurie de talents techniques, alors que la moyenne européenne se situe à seulement 20 %.

Ce constat souligne l’urgence pour les professionnels et les candidats en reconversion de se former aux usages du numérique et de l’IA afin de saisir les opportunités offertes par ce marché en pleine transformation. Source Institut de l’Entreprise & McKinsey, 2024



La mise à jour des compétences : Un levier essentiel pour l’employabilité

Face à l’évolution rapide des technologies, la capacité à se former et à s’adapter est devenue le critère déterminant pour l’employabilité.

Le rapport indique que la demande en compétences techniques et numériques va connaître une hausse significative, tandis que la demande en compétences de base devrait diminuer.

Cette évolution oblige les acteurs du marché du travail à repenser les stratégies de formation. Les entreprises, tout comme les institutions éducatives, doivent collaborer pour mettre en place des programmes de reskilling et d’upskilling adaptés aux exigences de l’ère numérique.

De telles initiatives permettront de combler le déficit de talents techniques et de préparer une main-d’œuvre capable de tirer parti des innovations apportées par l’IA.



Perspectives à court et à long terme sur l’automatisation

Les projections à court terme montrent déjà une forte influence de l’IA générative sur la réorganisation des tâches professionnelles (agents). D’ici à 2030, 27 % des heures travaillées pourraient être automatisées, tandis qu’à l’horizon 2035, jusqu’à 45 % des tâches actuelles pourraient être réalisées par des systèmes automatisés.

À moyen et long terme, ces transformations laissent entrevoir un marché du travail dualiste, où la disparition de certains métiers sera compensée par la création de nouveaux postes nécessitant des compétences techniques pointues et une capacité à interagir avec des technologies de plus en plus complexes.

Le défi pour les entreprises sera donc d’accompagner cette transition de manière à optimiser la productivité tout en préservant l’emploi et en favorisant la montée en compétences des travailleurs.



Points de divergence et consensus sur l’impact de l’IA

Si le consensus s’accorde sur le fait que l’IA représente un puissant levier de transformation du marché du travail, les études divergent quant à l’ampleur des changements et à la rapidité de la transition.

Alors que certains rapports estiment que l’automatisation entraînera une suppression massive d’emplois, d’autres, en se focalisant sur la création de nouvelles opportunités, soulignent que la disparition de certains postes sera largement compensée par la création de millions de nouveaux emplois, notamment dans les secteurs technologiques et de la santé.


Cette dualité démontre l’importance d’une veille constante et d’une adaptation continue des stratégies de formation et de gestion des talents afin de minimiser les risques et de maximiser les bénéfices de l’IA pour l’ensemble de la société.



Implications pour les politiques publiques et recommandations

Face à ces bouleversements, il est impératif que les pouvoirs publics adoptent des politiques proactives pour accompagner la transformation du marché du travail. Parmi les recommandations clés figurent :



Stratégies pour une adaptation réussie dans un marché en mutation

Pour transformer ces défis en opportunités, il est indispensable de mettre en œuvre une stratégie globale intégrant à la fois la montée en compétences des travailleurs et une réorganisation structurelle des entreprises. Les leviers suivants sont essentiels :



Perspectives à court et à long terme : un avenir façonné par l’IA

À court terme, l’adoption rapide de l’IA générative entraînera une réorganisation notable des heures de travail et une transformation des processus métier.

La projection selon laquelle 27 % des heures travaillées pourraient être automatisées d’ici 2030 alerte sur la nécessité d’une adaptation immédiate. À plus long terme, d’ici 2035, l’automatisation pourrait concerner jusqu’à 45 % des tâches actuelles, bouleversant durablement la structure de nombreux emplois.

Cependant, cette transition offre également des perspectives positives, avec la création de millions de nouveaux emplois dans des secteurs innovants. La capacité à anticiper ces évolutions et à investir dans la formation et la reconversion sera déterminante pour transformer ces mutations en opportunités de croissance économique et d’amélioration de la qualité de vie au travail.



Points de divergence et consensus parmi les experts

Les études et rapports publiés sur l’impact de l’IA sur l’emploi présentent des divergences sur l’ampleur exacte des transformations.

Si certains estiment que l’automatisation entraînera une perte massive d’emplois, d’autres soulignent que l’émergence de nouvelles fonctions et la création d’emplois spécialisés compenseront largement ces disparitions.

Le consensus, toutefois, demeure sur la nécessité absolue d’une adaptation rapide des compétences et d’une collaboration étroite entre les secteurs public et privé pour encadrer cette révolution technologique.



Synthèse et recommandations pour l’avenir

L’impact de l’IA – et plus particulièrement de l’IA générative – sur le marché du travail est à la fois une source de transformation radicale et un vecteur d’innovation.

D’après les données d’EY, l’automatisation pourrait affecter plus d’un quart des tâches actuelles d’ici à 2030, avec un potentiel de disparition de 83 millions d’emplois à l’échelle mondiale sur cinq ans, compensé par la création de 69 millions de nouveaux postes.

En France, l’IA générative pourrait automatiser 27 % des heures travaillées d’ici à 2030, dans un contexte où le chômage reste bas et l’emploi historiquement élevé, mais où les tensions sur le marché se font sentir.

La transformation des compétences est indéniable : une hausse de +28 % pour les compétences techniques et de +11 % pour les compétences relationnelles et émotionnelles, alors que les compétences administratives de base diminuent de 13 %.

Cette évolution structurelle entraîne une croissance notable dans les secteurs STEM (+16 %, soit 300 000 emplois) et la santé (+23 à 28 %, soit 800 000 emplois supplémentaires).

Face à ces enjeux, les grandes entreprises françaises affichent déjà un intérêt marqué pour l’IA générative, bien que son déploiement intégral reste limité (seulement 8 % à l’échelle de l’entreprise).

Le déficit de talents techniques, signalé par 34 % des dirigeants français, renforce la nécessité de développer des programmes de formation spécialisés pour préparer les candidats aux métiers de demain.

Pour transformer ces défis en opportunités, il est impératif que les politiques publiques et les entreprises collaborent étroitement. Investir dans la formation continue, encourager l’innovation par des partenariats multi-sectoriels, et mettre en place des dispositifs de reconversion professionnelle seront des leviers essentiels pour réussir la transition vers un marché du travail façonné par l’intelligence artificielle.

L’IA générative ouvre la voie à une révolution du travail, marquée par l’automatisation d’un nombre significatif de tâches et la transformation des compétences requises.



La capacité à anticiper ces changements, à adapter les formations et à mettre en œuvre des stratégies innovantes déterminera si cette transition se traduira par une perte d’emplois irréversible ou par la création d’un écosystème professionnel dynamique, résilient et inclusif.

L’avenir du marché du travail dépendra de la réactivité collective des entreprises, des institutions et des travailleurs pour saisir les opportunités offertes par cette nouvelle ère numérique.